Les défis de recrutement des startups

Dans le cadre de notre collaboration avec Les Dérangeants, le collectif qui vise à mieux outiller la nouvelle génération d’entrepreneurs au Québec, on a rencontré quatre membres du groupe afin de discuter des principaux défis de recrutement de nos jeunes PME.

Déjà bien établis dans les milieux de l’éducation, des sciences de la vie, du développement applicatif et des écosystèmes numériques, les quatre PDG âgés de 35 ans et moins se préparent à accélérer leur croissance – et réalisent mieux que jamais l’importance d’être bien entourés.

Critiques envers eux-mêmes

1/10… 2,5/10… De façon générale, les Dérangeants se montrent vite sévères face à leurs réflexes en matière de recrutement et à l’absence de processus internes. Trop souvent, on s’en remet à son instinct, on s’emballe et on doit recommencer beaucoup plus tôt que prévu!

Dans le groupe, le 8,5/10 d’Étienne Crevier, fondateur de BiogeniQ, détonne. « Ça a été une force assez tôt dans la compagnie. Je me suis entouré d’une équipe pour vraiment nous donner une crédibilité très forte. On a un taux de roulement en bas de 5 %, chaque personne chez BiogeniQ dit que c’est son meilleur emploi à vie et je suis très fier de ça. », confie le généticien de formation dont l’équipe compte une vingtaine d’employés.

Quelques pièges à éviter

Pour le fondateur de Mango Software, Alexandre Mensi, le sentiment d’urgence joue des tours : « Souvent, on se prend trop tard pour recruter, on manque de temps et on engage le meilleur candidat parmi un échantillon insuffisant. »

Défricheur d’un nouveau monde de possibilités, le PDG d’Arche Innovation, Noah Redler, est à la tête d’une entreprise dont les besoins évoluent chaque jour en fonction des projets que sa clientèle variée lui confie. « Ce qu’on est en train de faire, c’est assez nouveau, ça n’existe pas. C’est important de pouvoir trouver des gens qui connaissent déjà la base de ce qu’on fait, les dernières tendances dans les écosystèmes numériques. Chaque fois qu’un nouveau mandat se pointe, on doit être assez réactifs et c’est pas évident d’avoir les bons talents disponibles au bon moment. », explique-t-il.

De son côté, Carlo Coccaro, PDG de Math et Mots Mondeet du portail Aidersonenfant.com, se méfie de ses coups de cœur : « J’ai tendance à m’emballer très très vite et après ça le sens critique prend le bord. Mon deuxième défi, c’est de recruter des gens dans des domaines techniques que je ne connais pas. Je trouve ça très difficile d’évaluer leurs compétences lors du processus d’embauche. »

Des solutions à la mesure des startups

Les témoignages des Dérangeants se résument à deux grands enjeux. Dans un premier temps, il s’agit de travailler sur la visibilité de ces nouvelles entreprises pour réussir à les faire connaître et les rendre attractives dans le marché des candidats. Ensuite, tout au long du processus de recrutement, on doit pouvoir offrir aux entrepreneurs un accompagnement sur mesure pour leur permettre de faire la meilleure embauche possible.

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